Voyage de pêche à Djibouti
DJIBOUTI - Effet secondaire du popper !
Par Franck CROATTO
A la descente de l'avion en arrivant à Djibouti ce 14 avril, le contraste est saisissant. Le plafond est bas, la température de 28°C…Après avoir récupéré rapidement nos 200 kilos de matériel, loué par l'essentiel à la "Leurrothèque Tropicale", Valérie de l'agence du Goubet nous accueille pour nous transférer sans attendre au port de Djibouti où les moteurs 300 ch des deux bateaux d'Omar sont déjà à température ! Tout va très vite, pas de temps mort. Nous quittons les docks de Djibouti, cap sur Obock, pour 1h30 de navigation au nord-est, en direction de la Mer Rouge. Le paysage défile sur les crêtes des falaises finement ciselées, très peu de végétation, désert aride et hostile…. Dénuement sublime…. Nous débarquons dans une petite calanque. Le camp est constitué d'une dizaine de huttes, certaines ressemblent à des petites paillotes en palme, d'autres à d'anachroniques igloos formés par un assemblage de nattes tressées.
Le lendemain nous embarquons pour notre première sortie. Abdou nous emmène directement sur les tombants, limites des eaux claires et foncées. Les premiers lancers sont traumatisants : retrouver les gestes, trouver l'équilibre dans le tangage, dérouiller les muscles, graisser les articulations, régler les moulinets. Mais déjà, de belles carpes rouges sont intéressées par les gros splashes des poppers ! Soudain, tout se précipite. Lionel ouvre le bal : premier duel avec une carangue d'une vingtaine de kilos. Au même instant, je suis également attelé à une carangue, mais le combat est rapidement interrompu… L'agrafe de mon bas de ligne s'est étirée comme un vulgaire trombone. Alain assure la prise d'une autre belle carangue. Quinze minutes plus tard, autre poste, même scénario ! Lionel : un barracuda de 10 kilos au joli sourire et Alain une autre carangue de 22 kilos. De mon côté je me fais embarquer par une enclume… Dix minutes de combat et j'ai déjà fait trois fois le tour du bateau, Lionel m'assure à la taille, j'ai le bras en feu et les jambes en coton. La pression de la canne bloquée dans le baudrier mal réglé lors de l'attaque fulgurante cherche à me faire chanter soprano !! La puissante Zenaq travaille énormément et puis d'un seul coup tout est fini. Le contact est rompu, la tresse ne siffle plus dans le vent, le monstre est parti, emportant dans sa tanière de corail mon joli popper vert…
Les jours suivants sont la répétition de cette première journée, des poissons, des combats inoubliables, des casses et une immense joie de vivre. Bilan de cette semaine de pêche pour 6 pêcheurs : 3 cannes détruites, 3 moulinets partis en fumée et 20 poppers perdus pour un total de 85 prises soit 1290 kilos de poissons! C'est le second effet du popper!
Déjà dans le tête de mes compagnons de fortune, se profile la perspective d'un prochain voyage. Si les symptômes persistent, consulter d'urgence le professeur J.M. SY de l'agence Mémoire d'un Fleuve. Ses remèdes sont infaillibles!!!
FRANCK CROATTO
94 Ivry sur Seine
Réactions à cet article |
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Réaction n°5 |
par angeldjib le 29/08/2006 @ 21h37
Tout d'abord, pour réagir à l'article, le camp de "huttes" cité s'appelle ras-bir, et en effet de magnifiques carpes rouges y rodent sur le tombant. C'est dans cette contrée que l'on s'apperçoit de la médiocre fiabilité de pas mal de matériel dit "exotique".
Ensuite, une des réactions dit l'absence de poisson aux alentours des iles moucha et maskali en 2006: une simple raison à cette explication. Les chalutiers japonnais se sont vus interdire l'entrée dans le golfe de Tadjura, ils ont donc posés des filets en eaux internationnales à l'entrée du golfe, onterdisant donc le passage a de nombreuses especes de poisson migrateur (thon en particulier).
Voila quelques expliquations, j'essaierais d'envoyer des fotos de mes récentes prises avec le récit des peches. |
Réaction n°4 |
par poupa le 28/08/2006 @ 09h29
pour compléter la réaction n°3, mon adresse e-mail:
poupa@tele2.fr
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Réaction n°3 |
par poupa le 20/06/2006 @ 19h38
J'ai eu la chance , dans le cadre de mon travail,de vivre à Djibouti de 87 à 93 . A cette époque, tout le monde traînait des Rapalas et j'étais, à ma connaissance, le seul à pêcher au lancer . Au début, il n'y avait pas de tresse ni de popper qui se sont généralisés après 90 mais j'ai le souvenir de "cartons" pas croyables, du bord ou en bateau , avec mon "truc"perso, infiniment moins coûteux que les poppers . Des lieux tels que Ras Syan (un des 7 frères, les 6 autres sont des îlots, où l'on se rendait en 4X4 en 2 jours au départ de Djibouti-ville)et la passe mais aussi le fond du Goubet étaient carrément magiques , pratiquement toute l'année, mais à éviter de juin à septembre à cause de la grosse chaleur.
Pour "les Iles"du milieu du Golfe( entre Djibouti-ville et Obock) Musha et Maskali, c'est vrai que janvier ne vaut pas grand chose sinon en palangrotte : les gros prédateurs arrivent quand les eaux se réchauffent, en mars .
La Chance a continué à me sourire puisque mon poste suivant, de 93 à 98, a été la Province Nord de Madagascar : Diego-Suarez, Nosy Be, Sakatia, les îles Mitsio, la Baie du Courrier, le Cap d'Ambre, la Côte Est jusqu'au Cap Masoala ... le rêve quoi !!!
Pour le plaisir, je peux donner des renseignements .
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Réaction n°2 |
par roland le 17/04/2006 @ 23h49
je suis parti a djibouti a l'ile de musha en janvier 2006 et la peche a ete tres decevante ,pratiquement nulle . par contre madagascar SUPER . pourriez vous me communiquer le mois de peche et l'agence . d'avance je vous en remercie |
Réaction n°1 |
par JC le 21/08/2005 @ 18h58
On dirait bien que les promoteurs,utilisateurs et démarcheurs de le "leurrotheque"ne font qu'un
Ya mieux mais c'est plus cher????
JC |
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Date de création : 26/04/2005 @ 10h53
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